Les laits végétaux sont de plus en plus présents dans nos magasins bio et aussi dans nos supermarchés. Il en existe plusieurs sortes: lait d'amande, lait de soja, lait de riz, lait de noisette ...
Ces laits végétaux sont des alternatives aux laits d'origine animale et notamment le lait de vache.
Mais sont-ils vraiment bons pour les nourrissons et nous les parents ?
Les laits végétaux sont-ils dangereux pour les enfants ?
On parle de lait végétal, mais il s’agit plutôt de boissons ou jus végétaux. Il est très déconseillé et dangereux de donner exclusivement des boissons végétales à un nourrisson entre 0 et 3 ans. Si le lait est l’aliment exclusif jusqu’à 4 ou 6 mois, il constitue une grande partie de l’alimentation les premières années. Et son absence provoque beaucoup de carences dont le calcium.
Donc donner un verre de lait d’amande oui ! Mais il ne doit pas remplacer le lait infantile.
Quels dangers court l'enfant ?
"Leur utilisation peut entraîner, selon les cas, des insuffisances d’apports, des carences, voire des accidents sévères. Le risque est d’autant plus élevé que l’enfant est plus jeune et que la consommation de ces produits est prolongée, exclusive ou prépondérante "
indique l’Anses.
Est-ce qu’il y a un âge où les enfants peuvent éliminer le lait animal ?
L’apport en calcium conseillé jusqu’à 18 ans est 4 produits laitiers / jour pour constituer le capital osseux.
Mais les parents végétaliens devraient de toute façon attendre les 3 ans de leur enfant avant de supprimer le lait animal. Et favoriser les laits végétaux les plus riches en calcium. Bien regardé les étiquettes !
Quel est le meilleur lait à donner à son enfant ?
On conseille un lait de croissance de 1 à 3 ans avec un ajout en vitamine puis passez au lait demi écrémé. Quant aux laits végétaux, le lait de soja est le plus adapté.
Dans la brochure de Santé publique France sur l’alimentation des bébés, il est bien spécifié que « les préparations à base de protéines de soja 1er ou 2e âge sont les seules à être régies par la réglementation des aliments de l’enfance. Ne les confondez pas avec les « laits » ou jus ou crème de soja, qui ne sont pas adaptés aux enfants de moins de 3 ans.
Et nous les adultes ?
Pour les adultes, un problème subsiste à cause de la présence de phyto-estrogènes.
Devant l’absence de consensus scientifique, chacun est libre de se faire son opinion.
On peut néanmoins supposer que la consommation de soja, en quantité raisonnable, et en l’absence d’antécédents de cancer hormono-dépendant, cancer du sein (antécédent familial ou personnel), n’a pas d’effets néfastes chez les adultes.
Les femmes enceintes devraient néanmoins éviter les phyto-oestrogènes, par mesure de précaution.
Dans un rapport de l’AFSSA de 2005, on peut d’ailleurs lire que sur la base de « l’apport de 1 mg/kg de poids corporel/j d’isoflavones aglycones (soit 60 mg pour un individu pesant 60 kg) ne présente pas de risque pour la population générale » télécharger le rapport complet de l’AFSSA
En pratique pour les adultes : si vous souhaitez enlever les protéines de lait de vache, mélangez les « lait végétaux » en les choisissant enrichis en calcium (même si ce calcium sera moins bien intégré que celui de vache) : « laits » de chèvre, de brebis, d’amandes, de riz.
source: ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail)
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